Un Canada fruste, des personnages rustres, pour une oeuvre à peine
crédible, où l'on enquête sur des morts accidentelles vieilles de 35
ans, découvertes par hasard mais connues de longue date. Aux deux
squelettes d'origine se sont ajoutés les restes d'un intrus, un crâne
et deux mains. Qui est cet intrus, mort il y a bien longtemps ?
Gabriel DU PRE est envoyé au ranch de la riche famille FASCELLI, bien
connue dans la région pour leurs scandales. Une carcasse d’avion a été
retrouvée dans leurs collines, renfermant les ossements de trois
personnes, dont un crâne percé d’une balle. DU PRE en retrouvera la
douille, ainsi qu’une molaire isolée… Pourrait-il s’agir de Gianni, le
frère disparu de Bart FASCELLI, riche oisif alcoolique ? Une fois de
plus, notre cow-boy va tenter de résoudre l’énigme, entre deux concours
locaux de musique folklorique, les enquêteurs de la FAA (Federal
Aviation Administration) et quelques agents du FBI…
Une histoire à peine crédible, où l'enquêteur, Gabriel Du Pré (ou GDB,
due aux abus d'alcools qui émaillent le roman), n'est autre que le fils
de l'assassin. L'intrus, lui, est le frère du coéquipier et ami
de l'enquêteur. Etait-il bien utile d'être Docteur en
Philosophie pour commettre une telle oeuvre ? Cela se lit malgré tout...
Auteur(s) :
Peter BOWEN
« Né en 1939 à Edmonton, dans la province canadienne d'Alberta, Peter
Bowen se dirige très tôt vers des études littéraires. Diplomé de
l'université de Carletonen 1961, il obtient un doctorat de philosophie
à l'université d'Oxford en 1969. Grand amoureux de la nature, il finit
par s'installer dans le Montana, à la frontière du Canada, où il vit
toujours, et devient écrivain. Auteur de chroniques humouristiques et
d'essais, il se spécialise surtout dans les romans historiques
avec The Yellowstone Kelly et les romans policiers
avec
Gabriel Du Pré, qui ont tous pour cadre cette région
du Nord-Ouest
américain qu'il affectionne tant. Cow-boy, guide de chasse et chanteur
de folk à ses heures, Peter Bowen à su donner au héros des Mystères
de
Gabriel Du Pré une poésie et une authenticité certaines, et
faire de
cette série, qui compte aujourd'hui neuf titres, un véritable succès. »
Références bibliographiques :
Editions 10/18, 2003, 208 p.
Extrait :
Page 41
Les chefs étaient tous pauvres, comme
ceux parmi les Indiens qui fures les égarés, généreux et humbles. La
richesse était un signe de mauvais coeur. Plus vous aviez de pouvoir,
moins vous possédiez. Celui qui voulait un poste de chef ne l'obtenais
jamais.
Prenez-en de la graine, jeunes Blancs imbéciles qui voulez devenir
président.
Page 49
Du Pré n'aimait pas les journalistes
depuis qu'il en
avait rencontré un. Ils avaient d emauvaises manières et interprétaient
tout de travers, ou bien s'ils notaient quelque chose correctement, ils
écorchaient les mots. L'un d'eux était venu il y avait quelques années
faire un papier sur les violoneux et il orthographiait Métis « Metissé
», comme un abruti de scénariste ou autre.
Page 175
Le hic, songea Du Pré, c'est que depuis
qu'on a inventé l'écriture, on se souvient de trop de choses et on
oublie l'essentiel.